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Hotels Dingos

Hotels Dingos
  • il faut être fous pour travailler dans un hôtel ! Certaines situations semblent sortir tout droit de l’imagination d’un écrivain un peu illuminé. Et pourtant, tout ce qui est narré dans ce blog est bel et bien réel
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Hotels Dingos
Derniers commentaires
25 juillet 2008

Ils sont adorables !

J'étais en congé maladie. En reprenant mon travail le mardi soir, une lettre m'attendait :

Document remis contre signature

Cher Arcadio

Compte tenu de tes congés maladie que je ne conteste nullement, j’ai pris la décision d’engager un jeune homme, que je considère comme mon fils, pour les deux mois de juillet-août.

Au mois de mai, on t’avait demandé de fixer tes congés, ce que tu as fais.

Cependant, j’ai pris la décision de te donner tes congés payés à partir d’aujourd’hui et ce jusqu’au 27 juillet 2008 inclus.

Par ailleurs, tu pourras prendre tes deux semaines de congés payés en septembre.

De toute façon, au mois de juillet, je te paierai les congés que je te dois du 01/06/07 au 31/05/08.

Sincères salutations.

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24 juillet 2008

La bosse du commerce : les insultes !

- Monsieur, la chasse d’eau des toilettes de ma chambre ne marche pas.

- Bien sûr que si, qu’elle marche ! Mais vous êtes bien trop conne pour savoir vous en servir !

La chasse d’eau était effectivement hors d’usage. Et l’hôtelier n’a jamais compris pourquoi cette cliente habituée n’est jamais revenue….

23 juillet 2008

Ingratitude

Localisation : France

J’vous jure ! Il y a des gens qui sont d’une ingratitude sans pareille !

Non, ce n’est pas moi qui le dit, mais notre patron !

Voici quelques années de cela, notre homme toutes mains décéda brutalement. Dans sa grande générosité qui le caractérise, notre patron adressa une lettre à sa veuve, en lui proposant de lui verser la totalité du salaire mensuel de son mari, bien qu’il manqua 2 journées de travail.

Généreux, n’est-ce pas ?

Maintenant, imaginez la réaction de la veuve éplorée (enfin, je suppose qu’elle n’était pas une veuve joyeuse) en découvrant la close ultime

Pour le versement intégral, elle devait… venir travailler deux jours comme femme de chambre à l’hôtel !

Elle a eu l’outrecuidance de refuser ! Quelle ingrate, non ? D’autant qu’elle aurait été payée au salaire horaire de son mari, et non comme une femme de chambre… C’est à dire… avec un salaire moindre !

23 juillet 2008

Les horreurs du petit-déjeuner

Je remercie Arcadio de la possibilité de nous exprimer sur son espace !

Je travaillais dans un hôtel 3* en Alsace.

3*… Vous espérez trouver des services en rapport. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le service des petits-déjeuners est inférieur à celui que j’ai observé dans des hôtels n’ayant pas autant d’étoiles, voir n’en ayant pas !

1 €   de différence entre le petit-déjeuner continental et le buffet. Pourtant, le continental est, comment dire ? « frugal » ! Et il vous en coûtera plus qu’un menu complet dans un restaurant . Buffet ? Choix restreint… très restreint. Beaucoup de produits premier prix, guère appétissants. Charcuterie (le jambon ressemblant à un dérivé de plastique) et fromages, présentés sur des plats posés sur des accumulateurs de froids pour glacière de camping, et qui restent ainsi 3 heures...

Du bon café au goût exquis de torchon  « bouillu ». Eh oui, l’hôtel est tellement pauvre qu’il ne peut s’offrir des filtres en papier. Alors, on découpe de vieux draps pour en faire des filtres.

IMG_5781

Pains et viennoiseries. Il n’est pas rare que tout ce qui n’a pas été mangé soit congelé (dans le deux étoiles où j'ai travaillé, le personnel rentrait chez lui avec tout les invendus). Pourquoi pas ? Mais cette opération se répète parfois deux, trois fois… Jusqu’à ce que les produits ne soient vraiment plus présentables, ou trop secs !

Curieusement, de temps à autres, les petites plaquettes de beurre ont la date limite de consommation se volatilisant, découpée à l’aide de ciseaux… Oh ! et ils avaient souvent des formes extraordinaires,car ils se ramollissaient avec l'effet de la chaleur... mais on devait les resservir !

Le jus d’orange… La brique la moins chère du marché, et, comme elle est encore trop onéreuse, on y verse une grande rasade d’eau du robinet !

Depuis cette expérience, je ne peux plus prendre de petits-déjeuners dans les hôtels, même si je n’ai vécu cela que dans un seul hôtel.

8 juillet 2008

Niagara...

Origine : Italie

Ages : 16 - 18 ans

Parfois, nous vivons des aventures qui nous font douter de la réalité de ce qui arrive ! Depuis que je travaille dans l’hôtellerie, je … ne m’étonne plus de rien ! Enfin… presque !

Se sont-ils concertés pour être « terribles » lorsque je suis de service de nuit ?

Prétextant ne pas avoir assez mangé lors du dîner, ils voulurent sortir à minuit… Mais, ordre des profs, pas de sortie autorisée… Furieux, qu’ils étaient ! Alors, pour se venger, le coup devenu classique de la sirène incendie. A minuit trente, cette fois.

Un des profs téléphona depuis sa chambre, pour se plaindre du tapage.

« Ce tapage, ce sont vos élèves ! » Contrairement à la prof d'un groupe dont je vous parlais précédemment, il n’accusa pas les autres clients d’en être l’auteur !

Et le calme revint.

Très calme… Trop calme ?

Je vaquais à d’autres occupations, l’oreille aux aguets. Au dehors, tout était aussi calme. Tiens ? Une goutte de pluie… puis deux… Encore du mauvais temps !

Trois gouttes de pluie…

De la pluie ???

Dans le salon ?????

Mais ce n’était plus des gouttes, mais un torrent de montagne… qui tombait du plafond ! Et soudain…

… Je me retrouvais devant les chutes du Niagara ! Que d’eau ! Que d’eau ! Et dire que je n’avais pas d’appareil photo pour vous faire partager ce spectacle !

Je me précipitais au premier, pour localiser la fuite… Rien dans le couloir… donc, cela devait venir de la chambre 101.

Toc ! toc ! toc ! Des voix endormies répondirent.. (Pourquoi fallait-il que, eux, et peut-être eux seuls, dorment ?)

« Vite, ouvrez, s’il vous plait »

« Okay ! Okay »

Plouf !

Plouf ??

De l’autre côté de la porte des exclamations et des paroles que je ne saisissais pas.

Tiouf ! tiouf ! tiouf !

Tiouf ? Tiouf ? Tiouf ?

La porte s’ouvrit en grand, les 3 jeunes gesticulant et parlant tous en même temps.

J’entrais… Tiouf ! tiouf ! tiouf !

La moquette de la piscine-chambre n’était plus qu’une immense flaque. Un glougloutement venait de la salle de bain où je me précipitais. Et là le spectacle !!!!

La salle de bain est légèrement en contrebas de la chambre, il faut descendre une sorte de mini-marche pour y entrer… Là, nous étions bien dans une marre !

L’eau provenait de la toilette. Hein ?

Coup d’œil… Bouchée ! La moitié de la cuvette remplie de papier hygiénique ! (Ma parole, ils avaient utilisé deux rouleaux au moins !) Oui, mais…. Pourquoi autant d’eau ? Je découvrais bien vite la clef du mystère ! Bien que sur la cuve il soit écrit « pousser » ils avaient « tiré » la chasse ! Et pourtant, ce n’est pas simple de la tirer ! Pour attraper le poussoir, il faut avoir des ongles !!! Et en tirant, ils ont bien entendu tout cassé ! Sans se rendre compte que l’eau continuait de couler, et que la toilette était bouchée…

Et l’eau avait coulé, coulé… imbibant la moquette de la chambre avant de trouver une sortie au travers du plancher.

Je coupais de suite l’arrivée d’eau

Et un petit coup de téléphone au prof de la chambre la plus proche pour venir constater l ‘état de la piscine  chambre 101… Oh l’expression de son visage !

Non, impossible de changer les élèves de piscine-chambre ! Et impossible de faire quoi que ce soit pour écoper ! Comme les boss ont peur des vols, tout est sous clef, et la clef dans une de leurs poches… Impossible d’avoir serpillières ou le karcher ! ¨Pas la peine de leur téléphoner non plus ! Les connaissant, ils ne seraient pas venus, habitant trop loin… Il n’y avait qu’à attendre…

Dans le salon, le Niagara avait réduit son débit, et tombait principalement sur le canapé, et dans quelques corbeilles que j’avais pu mettre en vitesse, mais qui… débordaient ! Le salon était un immense lac (enfin, plutôt un marécage, puisque la moquette absorbait tout) … Pas question de m’avancer ! Trop froid pour être mouillé (c'était en hiver) ! Et pour quoi faire ?

J'étais trop euphorique pour péter un câble ! Le spectacle était trop drôle, et de penser à aux réactions des boss ! Depuis le temps, ils pourraient apprendre à faire confiance à leurs employés les plus anciens ! Personne dans les parages ? Je pouvais rire !

Et ce n’était pas terminé ! Car l’eau trouvait la sortie… Inondations des cuisines au sous-sol ! Cuisines… fermées… Mais on entendait l’eau tomber !

Il faudra vraiment que j'aie en permanence un appareil photo avec moi !

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8 juillet 2008

Hurlements, insultes et pompiers

Origine : Italie

Ages : 17 ans

Le printemps arrivait ! Et les zozios migrateurs passent ! Du Nord au Sud, du Sud au Nord, d’Est en Ouest, d’Ouest en Est… Non, pas les oiseaux, les zozios ! Qui sont-ils ? Les groupes scolaires ! Véritable chassé croisé ! Et nous sommes dans une ville étape pour beaucoup.

Qu’est-ce qui est le pire ? Le tapage et les dégâts provoqués par les chères têtes (pas si souvent) blondes, ou l’indifférence de certains profs ? Tapage nocturne ? Les autres clients n’ont qu’à changer d’hôtel, les riverains de rue ! Une chambre saccagée ? Ce ne sont pas leurs poussins qui ont fait cela ! A tel point que nous sommes obligés de faire venir, de plus en plus souvent, la police pour constater les dégâts et les obliger à payer !

Lorsque ces hordes passent, tout le personnel voudrait prendre ses vacances, et le poste de nuit, pourtant sollicité par plusieurs d’entre nous, est alors redouté ! Cette semaine était ma semaine de nocturne. Bon, plusieurs groupes, bruyant sans plus, bien encadrés, me faisaient espérer en une prise de conscience de la part des gardent chiourmes.

Tu parles !

Ils sont rentrés de la discothèque à presque 3 heures du matin. Cris, hurlement dans les couloirs ! Les profs s’en foutent. Soudain… déclenchement de la sirène incendie ! Une fois encore, ils l’ont déclenchée ! C’est leur joujou favori ! Et cette s... de sirène ne voulait pas stopper ! Une fois de plus ! Garder mon sang froid ! D’une main essayer de la bloquer, de l’autre, le téléphone pour rassurer et calmer les autres clients, et contacter les pompiers pour les prévenir de la mauvaise plaisanterie. (L’an passé, un collègue n’a pas eu le réflexe, et 5 camions de pompiers étaient arrivés sirènes hurlantes) Gentiment, ils m’ont proposé d’envoyer une équipe pour essayer de neutraliser la sirène. Au bout de 10 minutes, la sonnerie s’arrêta enfin !

Contrairement aux autres groupes, tous étaient descendus dans la réception. Véritable volière hurlante, si fort que vous ne vous entendez plus penser ! Lorsque j’étais au téléphone, pour rassurer les autres clients, j’ai dû littéralement « gueuler » un « SILENCE » pour avoir un peu de calme. Le silence ! Et des yeux ronds sur moi. Comment un tel cri avait pu sortir de ma gorge ? Car pour être fort, il l’a été ! Entendu à l’autre bout de la rue ? Ou de la ville ?

La prof responsable arrive. Ulcérée du tapage de la sirène. Je lui dis donc que c’est encore un coup des jeunes. Crime de lèse-majesté ! Comment avais-je l’outrecuidance d’accuser ses poussins (en comparaison, l’agneau qui vient de naître à l’âme noire comme le derrière d’un loup !) ? Elle leur a quand même demandé « Est-ce vous, mes chéris, qui avez fait cela ? Le vilain monsieur de la réception vous accuse ! » Comme s’ils allaient avouer ! « Ce n’est pas eux ! Ils le jurent ! Comment osez-vous les accuser ?» (suivi de quelques insultes polies)

Je fais le tour des « coups de poings » et constate que c’est celui du premier étage, entièrement occupé par le groupe (qui occupait tous les étages jusqu’au quatrième).

« Comment osez-vous encore accuser mes poussins ? Ce sont vos autres clients ! ils sont descendus des étages pour faire accuser mes petits chéris »

Ah ? des personnes âgées qui seraient descendus du 6e au milieu des gamins, sans être vus, et uniquement pour jouer à ce jeu infantile ?

Pour la première fois de ma carrière, j’ai perdu mon sang froid ! devant l’agressivité et les cris de cette folasse ! Dialogue houleux dans 3 langues différentes, ! (Elle faillit s’étrangler de rage lorsqu’aux pompiers, arrivés entre temps, j’ai expliqué les faits et accusé les angelots)

Au bout d’une heure, elle a fini par admettre, la possibilité éventuelle, de la responsabilité de son groupe, admettant qu’effectivement, vu les conséquences le responsable n’allait pas avouer… Mais au fond d’elle-même, elle n’est pas prête de l’admettre !

Et son école ne reviendra pas de si tôt car le montant des autres dégâts faits dans les chambres (certainement fait volontairement et en douce par le groupe du troisième âge du 6e ) fit que leur caution avait fait un superbe régime amaigrissant !

8 juillet 2008

Bruit, vous avez dit bruit ?

Origine : Italie

Un couple d’amis était venu  me rendre une petite visite sur mon lieu de travail, lorsque le groupe scolaire est entré.
Les élèves arrivaient par petits groupes, montaient, ressortaient, rentraient à nouveau…
« Mais qu’ils sont pénibles ! Et tellement bruyants ! On comprend maintenant ce que tu endures ! Et nous qui ne voulions pas te croire ! »
«  Eux ? Mais… si tous les groupes scolaires étaient aussi calmes que celui-ci, nous ne nous plaindrions pas ! »
Généralement, le scepticisme est de mise lorsque nous parlons du tapage que peuvent faire de nombreux groupes scolaires. On croit toujours que l’on exagère. Si les dégâts considérables faits dans les chambres peuvent être pris en photo comme preuves (si nos chambres n’étaient pas identifiables, je vous en mettrais sur ce blog !), ce n’est pas possible d’en faire autant avec le tapage, le chahut.
Et, comme les amis dont je parlais ci-dessus, ce n’est que lorsqu’ils sont eux-mêmes confrontés à un  groupe scolaire dans un hôtel, qu’ils se rendent compte de ce que cela peut donner. Qu’ils se rendent compte que nous ne mentons pas.
Heureusement, tous les groupes scolaires ne sont pas ainsi. Mais en ce qui nous concerne, mes collègues et moi, nous redoutons la saison de leurs arrivées. Crainte partagé par… Les riverains !

11 juin 2008

Introduction

Comme dans de nombreuses professions, lorsque nous travaillons dans les hôtels, nous sommes parfois confrontés à des situations qui nous font douter de la réalité. Lorsque nous racontons ce que nous avons vécu, il n’est pas rare de voir nos interlocuteurs douter de nous, penser que nous avons une imagination débordante.

Et pourtant…

Vivre certaines expériences décrites dans ce blog furent éprouvantes, mais nous essayons de leur donner une note humoristique.

Ce blog est ouvert à tous. Si vous désirez y participer, apporter vos propres expériences, aussi bien en tant que professionnels que clients, n’hésitez pas à nous le demander dans un commentaire, et nous vous enverrons une invitation à l’adresse email de référence (non visible sur le blog)

Pour des raisons évidentes, nous changeons le noms des hôtels, des personnes, voire de la municipalité. (Même si certains hôtels mériteraient une publicité négative, une mise en garde des clients potentiels !)

Arcadio

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